Je me suis fait silencieuse ces derniers temps. Les journées déroulent leurs heures sans attendre une minute.
Les causes de mon silence ? Un soleil radieux qui m'attirait vers la découverte des environs, plus que vers mes crayons. Beaucoup d'écriture et de musique. Et l'envie absolue de me reconnecter à mon statut d'être vivant : Chercher et créer des façons de me nourrir seule. Bref, faire un potager. Et découvrir un monde de stratèges assoiffés de jeunes pousses... C'est la guerre des limaces !
C'est dans ces moments, que certains décriraient injustement inactifs, qu'il se passe énormément de choses. Je ne sais par quelle raison psychanalytique ou psychique, ou... on s'en fout de la raison, mais ces phases m'apportent pas mal de fulgurances. Il y a quelques années je me décrivais comme une attardée de l'évidence. C'est pas tout à fait ça. Ces évidences je les vois, les sens, les entend. Je veux juste aller voir un petit peu plus loin, s'il n'y a pas d'autres évidences plus évidentes.
Bref. Côté créa, la couleur est de mise. La découpe aussi.
J'avais depuis longtemps une image un brin floue en tête. Une sensation. Il fallait que je déstructure les planches, les visages pour atteindre une forme de vérité. Une vérité qui me ressemble. Nos vies ne sont-elles pas des puzzles à reconstituer? Nous avons tous des phases de vies, des étapes, qui, selon la chance ou le destin, selon chacun, s'entremêlent, se dispersent, se soudent, se brisent, se choquent, se confondent, se perdent. Il n'est pas nécessaire de chercher à leur donner un ordre, mais une place. Qu'importe la logique, pourvu qu'il y ait une cohérence.
Côté technique, il a fallut y aller, sans penser aux possibilités d'échec, car avec le travail sur contre plaqué, il n'y a pas de 2eme chance.
( ESPACE COUP2GUEULE : J'ai une pensée, critique, vis-à-vis des artistes de l'autre école, qui munis de leur ordinateur, envoient des fichiers vectoriels à une machine qui exécute, au 100ième de millimètre près, la découpe ou la projection d'une image virtuelle. Je me demande pourquoi, ils ne veulent pas améliorer leurs compétences? Pourquoi vouloir faire + confiance à une assistance informatisée qu'en nos propres possibilités? Où est la pâte de l'artiste? Un peu comme le street art qui a été récupéré par une majorité de graphistes, qui se disent artistes car ils font des jolis murs au rétroprojecteur mais sans âme, sans valeurs, sans engagement. Y'a les Graffeurs et les grapheurs... Y'a les artistes et les créatifs).
Euuuh. Reprenons.
Puis non tiens. Voilà une courte vidéo (j'ai laissé le début sans rien pour que vous profitiez du chant des oiseaux. "Instant bucolique, part ouane") qui introduit la muse de mon nouveau tableau.
Elle s'appelle Kate Tempest. Elle est une jeune poétesse anglaise engagée, qui clame les injustices sociales, politiques (etc,) sur fond de hip hop (cliquez là !). Elle a déjà remporté des prix de poésie et commence à faire parler d'elle. Je la suis depuis 1 an et je lui souhaite une longue et belle route ! Que ses textes résonnent et raisonnent les plus obscurs.
A venir, le tableau sur Kate Tempest fini et la guitare gravée... Bonne journée à tous.
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