top of page

Genre Humain


«Il faut tuer l’objet.» G. Braque.
Cette citation de Georges Braque a été un des points de départ de mes recherches.
Les œuvres cubistes représentent des objets analysés, décomposés et ré-assemblés en une composition abstraite, comme si l’artiste multipliait les différents points de vue. Comme si la forme primaire de l’objet ne pouvait en définir le fond.
Je me suis toujours intéressée et interrogée sur la question du genre. Peut-on attribuer un rôle, un style à une personne  en fonction de son sexe. Au delà de nos formes, n’avons nous pas toutes et tous un fond commun ?

Par cette série «GENRE HUMAIN», je veux briser la femme objet. La défaire de la superficialité sexuée engendrée par des décennies de patriarcat.  

J’ai donc pris l’initiative de détourner la citation de George Braque en : «Il faut tuer la femme objet» et de l’appliquer concrètement à mes tableaux en les sciant une fois qu’ils avaient atteint leur apogée esthétique commune. Puis en recomposant le portrait façon puzzle destructuré. Par ce désordre je cherche à retrouver l’équilibre caché, à donner une nouvelle cohérence, à briser nos dogmes de représentation : que le Fond définisse la forme.
Les techniques employées se fondent aux intentions de mes oeuvres : représenter la femme sous toutes ses formes intérieures. La gravure demande de la patience et de la douceur, la sculpture de la force, la scie de la concentration et de l’assurance. Les phases de doutes et de remise en question sont aussi présentes à certains moments clés. On ne peut gommer ce que l’on grave ou creuse.
Au final, l’œuvre s’oriente vers une force de l’intention, vers un équilibre de la justesse, vers mon sentiment féminin.

bottom of page